jeudi 21 juillet 2011

Weekend / fim de semana


Le weekend commence le vendredi, c’est le soir le plus animé à Rio. Tout le monde sort des bureaux, la samba raisonne dans les rues du quartier du Centro dès 17h. Ce quartier c’est un mélange d’immeubles de bureaux, de vieilles constructions coloniales en plus ou moins mauvais état et les plus vieilles églises de Rio. Sa bouchonne, sa clac-sonne, cela bois des litres de bières en riant fort, sa commente le passage des jolies filles et là où il y a plus de filles (en général là où il y a de la musique) on commente le passage des gas. J’aime bien ce quartier très hétéroclite entre les petits métiers de bureau, les petits métiers de la rue, les gas en costard qui rincent à tours de bras (avec eux c’est presque impossible de payer sa bouteille), les entrées des clubs (se sont des maisons closes, enfin closes…) qui alternent avec les centres de danse.

Je commence le plus souvent par une bière en bas du bureau où je retrouve régulièrement des employés de mon immeuble (portiers, gens de l’accueil et gardien d'ascenseur) où les fameux gas en costard. Quand ils ne sont pas là, je vais me remuer un peu devant un bars où il y a un groupe qui joue de la samba ensuite, plus où moins tard suivant si j’ai sympathisé avec du monde, je prends le chemin pour Lapa. Pour cela je passe par la rue Urugaiana où s’installe, depuis quelques semaines, un son de funk brésilien : paroles vulgaires et rythmes électroniques qui se danse de façon très très subjective (c’est d’assez mauvais goûts mais très populaire). En route pour Lapa je m'arrête pour acheter un hotdog (en plus de la saucisse on y trouve maïs, salade, œuf, petit pois, chips en bâtonné… c’est nourrissant, tout cela pour 2 reais) ou une brochette.









Je traverse Carioca puis la place de Cinelandia et me voici enfin à Lapa, le vendredi à partir de 23h s’est blindé. Le publique est assez populaire avec des secteurs plus chique (et donc plus chère), on y rencontre beaucoup de touristes etrangès ou brésilien. Il y a là de multiple bars, des débits de boisson, des vendeurs de rues avec glacière, stand ou seulement une bouteille de tequila et des mini verres, des bars restau, des bars concerts et deux salles de concert. J’ai mes petits coins préférés, une petit bar branché avec toujours un petit groupe de Rock (essentiellement des reprises), un bar typiquement brésilien avec une runda de samba, le bar qui est à coté de l'arrêt de bus pour rentrer à la maison. Je fais de nombreuses rencontres éffèmaires (y'a vraiment de tout : travesti, touristes allemands, étudiants...). Je retrouve régulièrement des connaissances de l'auberge de Paula Matos ou les quelques amis que je commence à avoir.




Au moins une fois par weekend samedi ou dimanche, voir les deux, je vais surfer, un seul weekend sans vague c'est 2 derniers mois! Il n'est pas rare que j'écourte mon vendredi soir pour profiter des vagues du samedi matin. Je commence à être bien rodé pour me balader en bus avec ma planche et j'ai retrouvé mon ventre d'avant mon premier voyage au Brésil.


J'essaie également d'aller au marché, il y en à un le samedi matin d'un côté de Santa Teresa (bairro de Fatima) et le dimanche de l'autre côté (entre Lapa et Gloria). Avec tout ça je connais presque toutes les rues et une partie des escaliers (je ne me permets pas de prendre ceux des favelas) qui me permettent de descendre de ma colline, que cela soit avec ma planche ou mon « cabas ». Par contre je remonte en bus vu qu'avec 10 ou 15 reais, je reviens chargé de fruits et légumes.


Je profite également de mes weekends pour continuer à découvrir Rio et ses environs en visitant musés, expo, îles de la baie, en me baladant dans les quartiers et la forêt de Tijuca (toucan, petits singes et autres) et en retrouvant des lieux que j'aime bien comme la feira São Cristovão (pour dansé le forro), le parque das ruinas de Santa Teresa, un bar où je vais regarder les matchs de foot (et oui! je vais regardé les matchs de foot...).

mardi 12 juillet 2011

Après le travail / depois do trabalho


En semaine, je quitte généralement le bureau au alentour de 19h30 pour attraper le bonde de 20h, le dernier qui grimpe jusqu’en haut de Santa Teresa. Je le prend de sa station de départ, coincée derrière le grand building de Petrobras et la cathédrale de Rio, un énorme truc en béton assez moche inauguré du temps de la dictature, de nuit un éclairage de couleurs changeantes, le même que celui du Corcovado (ils ont été installés il y a quelque mois), la rend presque belle. Après être passé derrière la cathédrale, le bonde s'élance sur les arcs de lapa (os arcos da Lapa). C'est une partie de l'ancienne aqueduc qui apportait l'eau pure de la montagne jusqu'au centre de Rio. J'habite d'ailleurs sur le chemin de cette ancien aqueduc presque en face de l'hôpital quatro centenarios. Un hôpital désaffecté depuis quelques année, qui va peut-être devenir un hôtel pour les policiers de passage à Rio xième projet pour cette énorme bâtiment (on pourrait y faire bien des choses plus intéressantes... avec de la volonté et pas mal d'argent). C'est donc très facile d'arrivée jusqu'à chez moi, à l'aéroport vous demandé à être déposé à Estação do bonde perto da Carioca, et dans le bonde qui va au Dois Irmões (un à chaque heure, le premier part à 7h), il vous suffit de demander à descendre en face de l'hôpital quatro centenarios, pas d'excuses donc pour ne pas venir me voir !













Une fois à la maison, je me prépare un bon petit repas (croquette de patates, poilé de légumes, carbo...) ou une plâtrée de riz avec une omelette cela dépend de l'état de mes provisions et de l'envie. Une chose est sûr j'utilise à pleine capacité la poile téfale que ma offert ma Maman avant mon départ. Durant mes 3 mois à l'auberge rue Paula Matos j'ai pris le plis de cuisiné avec. Il n'y avait jamais de casseroles disponibles et j'aimais recevoir Adriana avec un repas gostoso. Je n'ai eu presque que des réussites. On va dire 3 échecs réelles : un accident avec le poivre, une cuisson « un peu » trop prolongée et un mauvais chrono sur la cuisson des différents ingrédient, quand on cuit tout ensemble, dans la même poile, se tromper dans l'ordre de cuisson peut apporter de mauvaises surprises.

Ensuite soit je regarde la novela de 21h30. Elle est pas mal, mais les novelas sont diffusées sur des mois et il y a tellement de coupures de pub (4 ou 5), comme pour les films et le journal d'ailleurs que s'en est désespérant. On en vient à apprécier les matches de foot, la seul chose qui ne soit pas coupée par la pub. Il est vrai que les joueurs sont des panneaux de pub ambulants. La plupart des brésiliens sont malades de la télé pourtant elle passe (à mon avis) essentiellement de la merde, c'est même pire qu'en France. Ici il n'y a que des chaînes privées, c'est TF1 fois 10. Alors quand j'ai un livre (en portugais) je m'y réfugie avec délice (en ce moment c'est la diète, faut que j'en emprunte un rapidement).

Quand je ramène mon ordi à la maison je me regarde un film et n'oublions pas, une occupation qui prend pas mal de temps, “laver mon linge à la main!”. Avec tout ça je me couche entre 23h et 1h du matin.


Ca c'est pour les journées normales mais... heureusement cela ne se passe pas toujours comme cela. Rio offre de nombreuses possibilités de sorties culturelles gratuites ou à bas prix : projection de films (j'ai vu pour la première fois “Et Dieu créa la femme”, j'ai revu et découvert de nouveaux films d'animation de Miyazaki et découvert Kon (procurez-vous Tokyo Godfathers du délicieux tragicomique), Hitchcock...), expositions (art moderne, je suis pas fan, photos beaucoup plus intéressant), concerts (ça c'est quand même plus souvent le weekend). Je suis malheureusement rarement accompagné, surtout depuis que l'on a rompu avec Adriana. Mais cela n'a jamais été dans ma nature d'attendre les autres pour avoir une vie active, aussi bien au fin font de la Creuse qu'en centre Bretagne ou à Rio de Janeiro.


Voilà pour mes semaines, à venir les weekends!

vendredi 8 juillet 2011

Au travail / No trabalho

Au travail, et bien.... je suis toujours pas payé. Quand je pense que cela fait plus de 2 ans que je vis sur les sous que j’ai économisé et sur la peau de Virgule, Vareg et Asphodéle (sans oublier les coups de mains de mes parents et 3 mois de RSA) j’ai une petite fierté (peut-être un peu idiote). En ce moment je travaille sur un gros dossier qui pourrait m’amener à travailler à un poste bien différent (et bien mieux payé). Je deviendrais responsable des procedures, que cela soit pour la gestion administrative ou technique. Encore un défit, qui pourrait en surprendre plus d’un, n’ayant pas la reputation de quelqu’un de très organisé, mais pour un Brésilien je suis plustôt carré (c’est marrant ça !).

Je travaille donc sur la redaction du dossier, l’établissement d’un budget prévisionnel de plusieurs dizaines de millions de reais, la description des postes et l’organigramme de travail, beaucoup de travail de bureau donc. Heureusement j’ai aussi à préparer le chantier de jeunes franco-brésilien du mois d’août, ce qui me permets de m’évader à la campagne réguliérement, toujours à Vala Preta.

Je travaille donc de 9h à 12h30, là j’ai le choix pour manger entre les salgados avec un jus de fruit (500ml) ; le restau à l’assiette, pour un prix fixe tu remplis ton assiette comme tu veux, certain brésilien ont des estomacs énormes quand on voit les tonnes de bouffe qu’ils arrivent à empiler sur une assiette plate (pour certain cela doit être le seul vrai repas de la journée), c’est dans le moins chère de 3reais 90 (mais là c’est vraiment bas de gamme) à 8 reais ; les restaurants au kilo, tu payes au poid (j’ai besoin de 400g à 450g) c’est un peu chère pour moi en ce moment, c’est le plus pratiqué par la classe moyenne carioca.

Retour au boulot vers 13h30 avec une ou deux sucreries dans la poche (paçoquita, pê de moleque, merengue…) et je travaille jusqu'à 18h ou plus, souvant je me fais le plaisir d’une bonne rigolade en regardant "le petit journal" sur le site de Canal+, un coups des guignols de temps en temps ne fait pas de mal également.

mardi 5 juillet 2011

Retour en France / uma volta na França em setembro

Et oui je vais faire un tour en France j'attérie le 3 septembre à 16h en esperant que j'aurais le temps d'aller à la cérémonie du batême de ma filleul Cloé qui a lieu à 18h30 dans le coin d'Alançon (c'est un peu court!). Je devrais rester au moins 15 jours.

Sim vou ir ver minha familia e comer queijos franceses! Vou embora do 2 ate, mais ou menos, o 17 de setembro.

en chemin pour le boulo / ir ao trabalho


Je n'ai pas été très présent sur mon blog ces derniers temps. C'était un blog de voyageur et maintenant que je ne voyage plus mais réside à Rio de Janeiro, j'ai moins le cœur à raconter mes histoires. La routine de tout les jours semble souvent peut intéressante à celui qui la vie, même à Rio de Janeiro. Alors voilà comment s'organise mon temps à Rio. C'est d'abord le travail qui structure , en semaine, mes journées.














C'est le bonde (le vieux tram de Santa Tereza) de 8h30 (ou 40 il n'est pas spécialement ponctuelle) qui me descend cahin-cahan jusqu'à la place Carioca. C'est toujours un petit plaisir de prendre le bonde on profite des points de vue sur Rio, son paysage urbain, sa baie, sa forêt et son Jésus tout en haut qui domine. On sent le vent, les courbes et les virages des rues tortueuses de ce vieux quartiers. C'est un des seuls quartiers perché sur un morro (une colline) qui ne soit pas une favela, mêmes si de nombreuses petites favelas sont imbriquées dans Santa Tereza (il y en a une au pied de mon immeuble) et de plus importante en sont voisine. Je descends en général « de pe » se qui veut dire debout à l'extérieur du bonde. Des barres en bois sont fixés à la structure et une planche qui serre de marche pied courre tout le long du bonde. Ce n'est pas sens risque, je me suis fait une belle chute en voulant prendre le bonde en marche (autant de peau perdue que pour une belle chute en skate-bord, l'hématome à la hanche à mis plus de 3 semaines à disparaître et il me reste quelques petites douleurs à l'épaule quand je force trop). Je suis plus attentif maintenant et surtout plus au fait du fonctionnement de l'engin, de ces conducteurs et du parcours (on rase régulièrement les murs et les poteaux électriques). Petite précision quand on le prend « de pe », le trajet est gratuit, on ne paye que si l'on monte à bord (60 centimes environ 25 centimes d'euros le transport le moins cher de Rio) mais on perd en sensation s'en gagner spécialement en confort, les bans en bois sont assez dures.


Une fois à Carioca, il me reste 12, 13 minute de marche pour arriver à mon bureau. D'abord je traverse Carioca où, tout les matins, le même groupe de prédicateurs vous lancent des Jésus est le sauveur, Jésus est le seigneur, ne vous laissez pas séduire par le mal, seul Jésus vous ouvrira les porte du paradis et autres fadaises évangélistes. J'avoue que, entant qu'athée convaincu, ils ont tendances à m'exaspérer et si un jour ils disparaissent (si deus quiser hahaha) j'en serais content.


Après Carioca, je zigzag à travers la foule des travailleurs de bureau et de ceux de la rue (commerçants ambulants, vendeurs à la sauvette de CD piratés, cireurs de chaussure et quelques mendiants, assez peu, les gens étant assez pressés ce n'est pas vraiment une bonne heure pour eux). Je récupère en chemin un journal gratuit et arrive au alentour de 9h05 dans le halle du 134 rue Visconde Inhauma. Un petit bonjour aux demoiselles de l'accueil et je m'engouffre dans un des ascenseurs pour atteindre le 5ème étage et les bureaux d'IDACO. Je parcours le journal gratuit en attendant que l'ordi chauffe, puis je jette un œil au actualité française via le site du monde (je suis avec intérêt la primaire des écologistes « allé Eva! Si pour une fois on m'était au commande une personne vraiment décidée et capable de lutter contre le pouvoir de l'argent roi, avec un programme écologiste en plus! Il y aurai de quoi retrouvé une vrai fierté en notre République après l'affront du 21 avril et les errements nauséabonds du Président et de la majorité actuelle ») et me voila fin prêt à travailler sur un budget prévisionnel, la rédaction d'un dossier, l'organisation d'un chantier de jeunes et autres trucs du genre.